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Le mot progrès n’existe pas au Moyen Age. Et le concept de progrès affleure à peine dans la pensée occidentale. Il est d’autant plus intéressant de réfléchir aujourd’hui sur ses premières manifestations, à un moment où le mythe du progrès, triomphant du XVIIIe au XXe siècle, est radicalement remis en question, et de s’interroger sur la variation des idéaux, des idéologies et de leurs champs d’application au cours des siècles.
Au Moyen Age, les cadres mentaux sont peu compatibles avec l’idée de progrès. Pourtant le christianisme donne un sens à l’histoire et liquide le mythe antique de l’éternel retour et la conception cyclique de l’histoire. Mais le mépris du monde implique le mépris du progrès matériel. Le seul but envisageable est le progrès moral, défini comme recherche du salut éternel. L’idée de progrès apparaît cependant dans les mentalités médiévales à travers un jeu d’oppositions, progrès/réaction, progrès/décadence, passé/présent, antique/moderne, qui implique une réflexion dans les registres historique et politique mais aussi éthique et culturel.
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